Langue Littérature et Culture de l'Antiquité
Enseignements Optionnels
Lycée Pierre Guéguin Concarneau
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Langue Littérature et Culture de l'Antiquité
Cet enseignement fait partie des enseignements optionels proposés au Lycée Pierre-Guéguin.
L’option est ouverte à tous les élèves désireux de la pratiquer en Seconde. L’horaire hebdomadaire est de 3 heures.
Le cursus s’achève par une épreuve orale au baccalauréat qui, comme toutes les options, ne comptabilise que les points supérieurs à la moyenne : ces points sont affectés, dans le cas du latin, d’un coefficient 3 s’il est choisi en première option, et ce dans toutes les sections.
Un maître d’école et ses élèves, bas-relief romain antique
L’option latin inclut également une initiation au grec ancien (sur laquelle les élèves ne sont pas interrogés à l’épreuve du baccalauréat).
C’est sans doute la question qui est le plus souvent posée. Quelles réponses apporter ?
Le latin ne sert à rien ? C’est vrai : qui se soucie de ce qui s’est passé il y a tant de siècles ? L’Antiquité, c’est trop ancien, trop poussiéreux : tous ces trucs grecs qu’on a créés à cette époque, la démocratie, la politique, la philosophie, la physique, les mathématiques, la médecine, l’économie, le théâtre, tous ces vieux machins repris par les romains sont dépassés !
Ça ne sert qu’à rajouter des heures ? Mais quand a t-on le temps, une fois entrés dans la vie active, de s’intéresser de façon sérieuse à tout ce pan de la culture ? Quand on a un travail, une maison, une famille, où caser César ? C’est maintenant que les élèves ont le temps de se cultiver. Ne pas remettre au lendemain ce qu’on ne peut pas faire le lendemain !
Un romain et sa femme, fresque antique de Pompéi
C’est un truc d’intello ? Oui : et alors ? Les langues anciennes rendent moins bête ! Tous les latinistes et les hellénistes cultivent un champ commun : les humanités. Ce mot, souvent galvaudé, désigne, selon les mots de Cicéron, toute la culture qui, en perfectionnant les qualités naturelles de l’homme, le rend digne de ce nom d’être humain, ce qui le distingue de l’animal et du barbare.
Ça ne vaut pas les langues vivantes ! Nos sociétés permettent à qui le souhaite de partir à l’étranger ou de rencontrer des étrangers pour acquérir une ouverture d’esprit salutaire. Mais qu’en est-il des étrangers du passé ? Si vous alliez jeter un œil à ce qu’ont à vous dire des gens qui ont réussi à vous transmettre, à travers les siècles, leur parole ? On parle de l’Antiquité classique comme de l’ancêtre de notre culture : c’est en partie faux. Des chercheurs l’affirment : il faut déconstruire les illusions généalogiques et les prétendues ressemblances entre les Anciens et nous. Les étudier, c’est découvrir d’autres traditions de pensée, d’autres modes de vie.
Lorsque, après avoir fréquenté les Anciens, on revient au monde contemporain, on ressent toujours comme une mise à distance, une réflexion supplémentaire face à nombre de discours et de faits actuels : cette distance critique enrichit l’intelligence, assure une indépendance d’esprit, et rend plus libre.
Ils sont nombreux. L’option latin vise à :
Alexandre le grand en Inde, enluminure d’un manuscrit médiéval
On a tendance à croire qu’il n’y a guère de métiers où le grec et le latin peuvent se révéler nécessaires ou profitables. C’est bien sûr faux. Quels sont-ils ?
D’abord, l’enseignement et la recherche, dans divers domaines qui nécessitent une formation en langues anciennes :
Manuscrit en grec ancien des Eléments d’Euclide
Contrairement à ce que l’on peut penser, les objets d’étude des sciences de l’Antiquité sont sans cesse renouvelés par les découvertes des chercheurs.
Ensuite, les métiers du livre ou du patrimoine, qui sont fondés en partie sur des connaissances apportées en lettres classiques : bibliothèques, musées, archives (avec par exemple le très sélectif diplôme d’archiviste-paléographe de l’Ecole des chartes à Paris).
Enfin, les différents métiers où une formation en lettres classiques est un plus indéniable : éditeur, voire journaliste, magistrat et avocat, ou même homme - ou femme - politique (de nombreux politiques, passés par l’ENA ou l’IEP, ont fait des études de lettres classiques) !
Sans oublier deux choses :